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MAROC | Le SIEL, porte de l’Afrique des livres

La 28ème édition du Salon international des éditeurs de livres du Maroc (SIEL) s’est tenue pour la 2ème année consécutive à Rabat. Un événement aussi bien culturel que professionnel, un lieu de rencontres unique et un programme offrant au public environ 130 conférences et débats.

En ce début juin, Rabat était vraiment le rendez-vous international du livre en Afrique et le Québec était l’invité d’honneur de cette édition.

Plusieurs pavillons accueillaient les 700 exposants, dont plusieurs dizaines venaient de l’étranger. Une magnifique vitrine du dynamisme de l’édition marocaine s’ouvrait pour un public toujours très curieux.

L’an dernier j’avais déjà été impressionné par l’excellente logistique du SIEL nouvellement installé à Rabat et j’avoue que cette année, des améliorations ont encore été apportées.

Être présente au SIEL était pour moi, un bon moyen rencontrer des professionnels et amis de divers pays d’Afrique et pour suivre les évolutions du monde du livre marocain et … africain.  Car le Maroc, dans le cadre de son programme Résonnances africaines, avait invité une quinzaine d’éditeurs du continent et pas mal d’auteurs de renom.

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L’Afrique au SIEL

« En tant que pays africain, le Maroc attache une grande importance à ses racines africaines qui sont un élément constitutif de son identité nationale. Dans cette perspective, le SIEL 28 s’engage à célébrer l’héritage littéraire et culturel africain en créant des espaces qui mettent en valeur les écrivains, les éditeurs et les cultures africaines dans toute leur pluralité et diversité. » Ce texte mis en ligne par le SIEL résume bien la position marocaine qui a alloue des stands et invité des éditeurs du Togo (Graines de pensées), de Côte d’Ivoire (Eburnie), Cameroun (Africavenir), Gambie (Falladu publishers), Sénégal (Feu de brousse), Nigéria (Cassava Republic press), (Mauritanie (Jossour), Niger (Les nouvelles éditions du Sahel).

Ce bel espace dédié à l’Afrique était l’occasion pour moi d’évoquer les sujets de distribution du livre en Afrique, de professionnalisation des libraires et éditeurs, de problématiques de la chaîne du livre et surtout d’écouter mes interlocuteurs sur la situation du livre dans leurs pays respectifs tout en questionnant sur les nouvelles initiatives éventuellement mises en place.

Un espace dédié aux professionnels

Une salle de conférence avait été dédiée au programme professionnel. L’Association des librairies du Maroc (ALIM) avait pris l’initiative de plusieurs tables rondes passionnantes.

En effet, l’association a initié des projets d’envergure comme la plateforme d’achats en ligne Place des libraires qui devrait être opérationnelle dans les mois à venir et qui mettra en réseau toutes les librairies du Maroc qui seront équipées d’un logiciel de gestion de stock.

Les usages professionnels étaient au cœur des échanges tout comme la professionnalisation des acteurs et notamment des libraires marocains, avec des propositions qui prennent en compte la diversité des identités, des localisations et des profils de librairies.

Rares sont les personnes qui s’investissent autant pour les autres.

Rares sont les associations qui avancent aussi vite.

J’ai rencontré Hassan El Kamoun (ci-dessus en photo) pour la première fois au Salon du Livre de Paris en 2017. Il me parlait d’une association de librairies indépendantes du Maroc. Elle est née en 2018. Depuis, les projets n’ont cessé de se succéder avec toujours plus de sens.

A l’occasion du salon du livre à Rabat, l’ALIM fait parler d’elle avec une vision qui mérite d’être soulignée

  • Présentation de la plateforme de mutualisation des librairies du Maroc : Place des libraires
  • Évocation d’une charte interprofessionnelle en cours de rédaction
  • Conférence autour des besoins en professionnalisation

Cette association qui n’a que 5 ans d’existence dont 2 années marquées par le covid est ambitieuse pour les professionnels marocains du livre.

Derrière l’ALIM Association des Libraires Indépendants du Maroc. il y a une équipe mais il y a aussi un homme. Un rêveur ? Un visionnaire ? …. L’avenir nous le dira.

Mais en tout cas, une personnalité qui œuvre au quotidien pour que les projets avancent. Pour moi ce ne sont pas les titres honorifiques qui comptent, c’est l’action sur le terrain.

Respect mon cher Hassan (Librairie de Paris El Jadida).

Pour conclure, je vais vous faire une petite confidence …
je reviendrai à Casablanca en 2024 !
Insh’Allah !
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