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SHARJAH | ECHANGER AVEC LE MONDE ENTIER

Pour la 3ème année consécutive, l’Afrique francophone a été accueillie largement à la Sharjah Publishers conference.

Une occasion pour les 28 éditeurs présents de se professionnaliser et de négocier des droits.

Une délégation à l’image de ce continent 

Les éditeurs qui ont été invités par la Sharjah Book Authority étaient originaires de 13 pays d’Afrique francophone. Certains étaient déjà venus, d’autres découvraient pour la toute première fois cet environnement. Deux pays étaient fortement représentés : la Côte d’ivoire et le Cameroun.

Au total, les 13 pays représentés étaient : Sénégal, Mali, Guinée, Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Togo, Bénin, Centrafrique, Cameroun, République démocratique du Congo, Ile Maurice, Madagascar, Djibouti soit une belle représentativité de la Francophonie en Afrique mais aussi une multitude de langues nationales.

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Jour 1 : une formation pilotée par la New York University

Les éditeurs africains et arabes avaient le privilège d’une journée destinée à les sensibiliser sur plusieurs grandes tendances de l’industrie du livre et nous avons été accueillis par Mansour Al Hassani, directeur des services éditoriaux de la Sharjah Book Authority, et Andrea Chambers, doyenne associée du Centre d’édition, d’écriture et de médias de l’Université de New York (NYU)

La leçon inaugurale de Markus Dohle, ex CEO de Penguin Random House, a enthousiasmé tous les éditeurs présents.  Elle portait sur les défis et opportunités du secteur du livre sur le marché mondial.  En effet, les économies émergentes concentrent près de 90 % de la population mondiale et affichent une croissance du PIB supérieure à celle des pays développés, créant un terrain très favorable pour l’édition. L’Afrique est présentée comme un marché clé, avec un marché du livre estimé à 18,5 milliards de dollars d’ici 2050, porté par la croissance démographique, l’urbanisation et l’essor de la classe moyenne. L’augmentation rapide des taux d’alphabétisation et l’expansion de l’éducation renforcent le potentiel de lecteurs. Le numérique (e-commerce, audio, livres numériques) permet à l’Afrique de franchir plusieurs étapes de transformation simultanément. Malgré des défis logistiques, institutionnels et liés au droit d’auteur, les opportunités sont majeures. Le développement de la production locale, des langues africaines et des réseaux régionaux est stratégique. L’Afrique est ainsi décrite comme étant à l’aube d’un saut qualitatif et quantitatif pour l’industrie du livre mondiale

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Amanda D’Acierno, présidente mondiale de Penguin Random House Audio, présente un guide étape par étape pour créer et pérenniser une stratégie audio efficace pour les éditeurs, grands comme petits, y compris sur les marchés émergents. Alors que l’audio est devenu un élément clé de tout programme éditorial performant, Amanda explique l’importance de constituer un catalogue avec un budget maîtrisé, de recruter des talents pour la narration, d’assurer la qualité de la production et de la post-production, et d’adapter les contenus à des marchés de niche tels que le Moyen-Orient.

L’après-midi a été consacré aux stratégies de vente internationales pour les éditeurs indépendants souhaitant accéder à de nouveaux marchés.
Brooke O’Donnell, Senior Vice President, International New Business Development at Independent Publishers Group, a présenté des approches concrètes pour identifier de nouveaux canaux de vente et clients à l’échelle mondiale. Elle a abordé le choix des partenaires de distribution, la planification réaliste des délais et des budgets, ainsi que les options d’impression à la demande (POD). L’objectif central est de réussir à faire parvenir les livres aux lecteurs dans de nouveaux marchés.

Mariana Feged qui dirige les opérations de Bookwire dans la région Moyen-Orient a complèté l’analyse en apportant son expertise ces marché et des opportunités de diffusion élargie.

Jour 2 : plus d’une trentaine de tables rondes au choix

Ces tables rondes ont abordé les grands enjeux contemporains de l’édition à l’échelle mondiale. Elles ont exploré l’accès aux marchés internationaux (Royaume-Uni, Indonésie, Afrique), les stratégies pour approcher éditeurs et partenaires, ainsi que l’évolution des ventes de droits, notamment vers le cinéma et la télévision

Un accent fort a été mis sur la transformation numérique : métadonnées, distribution digitale, streaming, marketing d’influence et innovation technologique. Les débats ont également porté sur la durabilité, l’accessibilité, la gestion de crise et le développement du lectorat face à la baisse de la lecture. Enfin, plusieurs sessions ont traité de la traduction, de la formation, du capital humain et du rôle des éditeurs dans les objectifs de développement durable, avec une attention particulière portée aux marchés émergents et au monde arabe.

Jours 3 et 4 : Rights trade meetings

Les éditeurs avaient pris leurs rendez-vous en amont sur la plateforme de Sharjah Book authority. L’occasion déjà de visualiser les catalogues pour faire ses choix. Ces journées sont aussi un temps essentiel de rencontre des autres zones linguistiques de l’Afrique.

Les éditeurs avaient pour la plupart préparé leurs catalogues de droits en anglais.

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Quand le Royaume-Uni s’intéresse à l’Afrique

C’était l’une des rencontres les plus inspirantes organisées avec nous dans le cadre de la Conférence des éditeurs.

La rencontre était consacrée à la fiction, et trois éditeurs africains ont présenté leurs auteurs ainsi que plusieurs titres :

  • Muriel Troadec de Lettres Mouchetées (Congo)

  • Mawuse Heka des Éditions Awoudy (Togo)

  • Fatou Diomandé des Éditions Calebasse (Côte d’Ivoire)

Les éditeurs britanniques ont été ravis de leurs découvertes, et de nouvelles idées ont émergé de ces échanges.

Pour les éditeurs africains, il a été très valorisant de constater que leur travail pouvait être reconnu au-delà des frontières du continent et susciter un réel intérêt.

Et Mawuse Héka, des Éditions Awoudy, a surpris tout le monde en sortant de son sac l’un de ses romans déjà traduit en anglais 👍🏼. L’un des éditeurs britanniques a d’ailleurs souligné la très grande qualité de cette traduction.

Recevoir ensuite un message de Gersy Ifeanyi Ejimofo confirmant l’intérêt réel suscité par cette rencontre est un immense plaisir. C’est rassurant de savoir que nous avançons dans la bonne direction.

Cette invitation était soutenue par 

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